Dina , Aristide et les autres

Description

Dina, Aristide et les autres, m’a été inspirée par Dina Vierny et certains artistes du début du XX eme siècle.
Dina Vierny née le 25 janvier 1919 à Chissinău en Bessarabie, morte le 20 janvier 2009 à Paris fut la muse d’Aristide Maillol pendant une dizaine d’années. Elle aura côtoyé des peintres et des poètes, des dockers et des gueux, des présidents de la République et des princes, et elle est restée la môme Dina. «Didi» pour les intimes. «Didi» chérie d’Aristide Maillol, d’Henri Matisse, de Pierre Bonnard, qui, jusqu’à la tombe, vont rester bouche ouverte devant ce modèle pas comme les autres. Cette jeune fille vive et potelée, au corps charnel, et à l’aura érotique assez forte sans être ostentatoire fille d’un pianiste bohème – qui a fui le délire soviétique pendant la NEP – lui parle de Baudelaire, de Lautréamont, de Freud, d’André Breton, de Jacques et Pierre Prévert poussera Maillol à redécouvrir les joies du bronze et les voies de la modernité. «Il a retrouvé le mouvement», dira Bonnard. Mais la vie de Dina ne se résume pas à cette position d’inspiratrice du sculpteur.Elle est en soi une vie riche, pleine de dynamisme et de courage, propre à cette génération intrépide de la diaspora juive russe et ukrainienne des années 1920 qui sut relever les défis de leur siècle sans trébucher. Sous l’occupation Dina Vierny entre dans la résistance avec le comité Fry, et fait passer des antifascistes en Espagne. Maillol s’en rend compte. Il sera même à l’origine de la fameuse « Voie Maillol », chemin de contrebandiers qui reliait, à travers les Pyrénées orientales, la France à l’Espagne. Sa robe rouge sert de point de repère à ceux qu’elle doit guider, ce qui inspirera un tableau à l’artiste (Dina à la robe rouge, 1940).
J’ai associé à Dina la spirale, profondément lié à la vie humaine, symbole de création et d’évolution perpétuelle. Référence aussi à Vladimir Ievgrafovitch Tatline peintre et sculpteur constructiviste et à son œuvre la plus célèbre “projet pour un Monument à la Troisième Internationale” datant de 1919-1920, également la plus emblématique du constructivisme, dont Tatline fut le principal inspirateur. Pour finir la spirale forme ce que j’imagine être une ampoule électrique en hommage à Raoul Duffy (la fée électricité) qui lui aussi peignit Dina.