Description
Cette œuvre « rêve de nymphéas au musée de l’orangerie » est proposée en tirage spécial. Elle est éditée sur un papier japonais particulier l’ Awagami, Unryu 55g papier «Japonisant» très original. La fabrication laisse apparaître les fibres de mûrier qui forment des motifs nuageux. Cette texture unique en fait un papier d’exception.
Le décor des Nymphéas du musée de l’Orangerie constitue l’aboutissement de la carrière de Claude Monet. Il l’a conçu comme un cycle de peintures, créé spécialement pour ce lieu choisi avec Georges Clemenceau en 1921. Malgré la donation à l’État français en 1922, l’artiste conserva les panneaux peints jusqu’à sa mort, les modifiant sans cesse. L’ensemble a été installé en 1927, selon ses directives.
L’œuvre ne correspond à aucune représentation classique du paysage. L’artiste y explore les possibilités de la couleur et de la touche. À distance, les touches de couleurs recomposent l’image d’une nappe d’eau sans rivages ni horizon. De près, c’est surtout la matière picturale que l’on perçoit. Monet reprend à grande échelle les procédés impressionnistes qu’il a développés en plein air, en cherchant à produire sur la toile les effets changeants de la lumière. Pour cela, il s’inspire des travaux scientifiques de Chevreul sur les couleurs et sur leur perception. Il divise les touches et juxtapose les couleurs complémentaires, le jaune et le violet par exemple, ce qui accentue dans l’œil du spectateur la sensation d’un éclat lumineux et d’une dilatation de l’espace. Les traces laissées par la brosse ou le couteau à palette traduisent l’émotion. La surface mobile de l’étang devient alors miroir de l’âme. La force et la signification du geste créateur, le traitement large de toute la surface de la toile sans distinction de plans, sont autant d’éléments qui séduiront, après 1945, les jeunes artistes américains de l’ expressionnisme abstrait, comme Joan Mitchell dans ses œuvres « all over ».
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