Une tragédie contemporaine, un pays européen se retrouve face au spectacle de l’inévitable déchirement de ses dirigeants et surtout du vote, pistolet sur la tempe, d’un absurde et inqualifiable renforcement de l’austérité dans un pays en pleine crise humanitaire pour éviter un possible chaos qui serait peut-être encore plus dommageable pour les plus démunis. «J’assume la responsabilité d’un texte auquel je ne crois pas, mais je le signe pour éviter tout désastre au pays», a déclaré le premier ministre après la déclaration d’une courte majorité de la direction de son parti comme quoi il s’agissait d’un «coup d’État contre toute notion de démocratie et de souveraineté populaire». L’affaire de la crise qui se déroule sous nos yeux, apparaît sous un aspect inédit qui la rend d’autant plus inquiétante. Elle se présente comme une forme de coup d’état sans armée, sans autre dictature que le pouvoir de chantage de créanciers et de l’arrogance d’institutions supranationales. il s’agit d’une forme de coup d’État antidémocratique avec une perte de souveraineté qui ne fait guère de doute compte tenu d’une ingérence revendiquée et imposée de l’extérieur en amont de toute décision législative du pays concerné. Ce qui mène de fait les opposants les plus résolus à l’austérité à la remettre eux-mêmes en place avec encore plus d’intensité. Reddition incompréhensible ou responsabilité à l’égard du pays? Ce qui est inédit c’est l’ampleur de l’agression à l’égard d’un peuple, c’est la folie furieuse d’ institutions européennes qui ont perdu tout sens de la raison dans leur posture idéologique nourrie d’un énorme mensonge doxique, d’une fable moralisante, niant tous les processus de spéculation, qui voudrait nous faire croire que l’affaire serait aussi simple que cela: un pays aurait vécu au-dessus de ses moyens et devrait rembourser ses dettes, tout simplement. Sauf que ce n’est pas si simple. Sauf que la guerre des récits est en marche . En réalité, cette fable perverse a déjà servi à imposer à ce pays, plusieurs plans d’austérité successifs d’une violence inouïe qui l’ont mené à la faillite et à la ruine. Et lui en imposer un nouveau est tout simplement insensé. Mais derrière la fable, il n’y a pas forcément ce que l’on croit il y a la réalité d’une alternative politique qui tente de surgir, qui s’est affirmée ici …Qui pointe son nez là… Et qu’il faut détruire à tout prix cf le tweet d’ un ministre sur son compte twitter (une capture est visible sur le compte twitter @SalmonCs, 14.7.2015).
Pour illustrer cette tragédie j’ai choisi d’associer le classicisme de Frederic Edwin Church, peintre américain figure centrale de «l’Hudson river school» à un nu féminin évoquant la beauté contemporaine des femmes grecques et une scène de rue illustrant à la fois la répression et la fuite de la jeunesse.