Description
Regarder les œuvres des grands maîtres c’est être subjugué, ébloui, admiratif, époustouflé mais aussi complètement écrasé et désemparé. Musée Picasso, Orangerie, musée d’art moderne de la ville de Paris, musée d’Orsay on voudrait pouvoir passer une semaine , un mois.
Ce n’est simplement pas possible de vraiment visiter ces hauts lieux, de vraiment voir les tableaux, un par un, puis ensemble, c’est surhumain, c’est frustrant en diable. Il faudrait davantage creuser, fouiller, explorer, comprendre.
Alors on sort de ces visites avec un sentiment étrange d’abattement, A quoi bon continuer de peindre, dessiner, photographier, créer? Et puis les jours passent, le souvenir des œuvres vous éblouit toujours, vous vous dites que ce moment d’abattement est bien prétentieux car c’est se comparer aux maîtres, ce hisser à leur niveau, Puis vient le moment ou tout cela germe en vous et vous pousse vers de nouvelles voies, de nouvelles idées.
Les grands maîtres ne sont pas écrasants ils sont inspirants.
Le parfait exemple en est l’exposition « Picasso et les maîtres »
Le choix thématique – portraits, nus, natures mortes… – permet de bien comprendre les mécanismes de l’inspiration. Pablo ne copie pas, ne plagie pas, ne pastiche pas. Il s’approprie, recycle, réinvente, parfois en provoquant. Certains rapprochements entre ses tableaux et ceux de ses inspirateurs (Demoiselles des bords de Seine, de Manet, Les Menines, de Velazquez ou L’Enlèvement des Sabines, de Poussin) s’avèrent particulièrement explicites.
Mais les influences ne sont pas obligatoirement univoques. En réalisant les Amoureux, Picasso s’est rappelé, à la fois, la Nana, de Manet et le style naïf du Douanier Rousseau dont il collectionnait les œuvres, la rencontre historique entre l’Olympia,de Manet, l’une des icônes du musée d’Orsay, et l’érotique Maja Desnuda de Goya, spécialement venue du Prado de Madrid, on retrouve le petit chat noir qui se promène sur le lit d’Olympia dans une toile voisine de Picasso. Avec lui, joue une autre femme nue, tout aussi opulente mais pour le moins déstructurée. Preuve que d’un siècle à l’autre, les tableaux continuent de vivre.
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