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Casanova et Maria Morosini

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Description

Casanova devait être curé. Il fut juriste, soldat, violoniste, voyant, courtisan, économiste, philosophe, écrivain, bibliothécaire mais se revendiqua toujours VENITIEN.
C’est en lisant son “Histoire de ma vie” que me vint l’idée des deux images ci dessus .
L’église San Samuele face au grand Canal, son campanile rose dressé vers le ciel, domine une charmante placette bordée par le palazzo Grazzi et le palazzo Malipiero. Casanova est un espoir de la paroisse. Il dit son premier sermon à San Samuele sous les applaudissements : « J’ai récité mon sermon dans l’église St Samuel ayant un auditoire des plus choisis. Après m’avoir beaucoup applaudi, la prédiction qu’on me fit fut générale. J’étais destiné à devenir le premier prédicateur du siècle , puisqu’à l’âge de quinzes an personne n’avait si bien joué ce rôle».
Mais déjà, les filles de la paroisse, charmées par le beau parleur, lui font passer des billets doux à l’issue du discours et les bigots sortent scandalisés.
Il féquente aussi le palais Malipiero qui fut longtemps l’un des plus beaux des environs, avant d’être éclipsé par le Palazzo Grazzi. D’abord protégé de Gasparo Malipiero, Casanova est brutalement chassé pour avoir séduit, avec succès, une jeune femme qui refusait les avances du vieux seigneur. Derrière la noble demeure et son élégant jardin donnant sur le canal, on découvre le minuscule quartier où Giacomo, enfant, a usé ses fonds de culottes.
Rue Malipiero, une plaque célèbre la naissance de Casanova, en 1725. Si on pénètre dans le labyrinthe de ruelles aux maisons de brique rose, on finit par découvrir la rue Nani, Giacomo perdit sa virginité en compagnie de deux sœurs, à quatorze ans. « J’ai commencé par celle vers laquelle j’étais tourné, ne sachant pas si c’était Nanette ou Marton. Je l’ai trouvée accroupie, et enveloppée dans sa chemise, mais ne brusquant rien, et avançant l’entreprise aux pas les plus petits elle se trouva convaincue que le meilleur parti qu’elle pût prendre était celui de faire semblant de dormir et de me laisser faire».
La plus célèbre aventure de Casanova n’a pas eu lieu à Venise, mais sur l’ile de Murano, quartier Venier, au couvent Santa Maria degli angeli, qui accueillait les filles des plus nobles familles vénitiennes. Alors âgé de 28 ans il fait du couvent son lieu d’élection, tombant successivement amoureux de la sœur CC puis de la sœur MM. Casanova les attend l忖rs, de nuit. Les nonnes, riches filles d’ aristocrates, corrompant leurs surveillantes sortent facilement! MM, rare beautée de 23 ans, n’est autre que Marina Morosini, héritière d’une famille de Doges. Une gondole conduisait Marina et Giacomo dans un casino de la fondamenta Santi, le grand canal de l’ile. D’aprés les Mémoires, ce lieu de débauche, est des plus raffiné. MM y affiche grand style – bijoux, parfums et fait servir des mets exquis et des vins de luxe. Aprés quelques rendez-vous, cette dernière convie d’ailleurs CC, la première nonne conquise par Casanova  » enivrés tous les trois par la volupté et transportés par de continuelles fureurs, nous fimes  dégats de tout ce que la nature nous avait donné de visible et de palpable ».
Le dernier grand lieu vénitien des Mémoires n’est autre que la prison des Plombs (Piombi) attenante au Palais des Doges où Casanova est enfermé à partir de juillet 1755. Officiellement, l’Inquisition le fait emprisonner pour crime contre la religion. Sa cellule est sordide, faite d’épaisses planches de bois brut, basse de plafond, éclairée que par une étroite fenêtre aux lourds barreaux. Située sous les toits de plomb, c’est une chambre froide l’hiver et une étuve l’été. Casanova aurait pu mourir au fond de son trou. Coup de génie et coup de chance, il sera le seul à s’évader des Plombs et l’histoire de son évasion rocambolesque le rendra célèbre de son vivant.
Il trouve une petite barre de fer lors d’une promenade qu’il aiguise sur une pierre, et qui lui permet de fait un trou dans sa cellule avec l’aide d’un complice (un moine défroqué). Casanova passe ensuite par le toit du palais qu’il troue également, et atterrit, de nuit, dans les salles officielles, d’où il ne peut sortir. Là, avec un sang-froid extraordinaire, il appelle les gardes pour qu’on lui ouvre, feignant d’être un visiteur enfermé par mégarde! « Mon beau chapeau à point d’Espagne d’or et à plumet blanc sur la tête, j’ai ouvert une fenêtre. Ma figure fut d’abord remarquée par des fainéants qui étaient dans la cour du palais, qui, ne comprenant pas comment quelqu’un comme moi pouvait se trouver de si bonne heure à cette fenêtre allèrent avertir celui qui avait la clé de ce lieu ».
Il sort par la grande porte, prend une gondole sur la Piazzetta San Marco pour un long exil, direction Paris et l’Europe.

N’hésitez pas à lire Casanova qui est un grand écrivain.
http://www.academie-francaise.fr/un-ecrivain-celebre-inconnu-casanova-seance-publique-annuelle

Informations complémentaires

Tirage

Collector

Format

89cm x 86,14cm (caisse américaine)

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