Shanghai .

Ville la plus peuplée de Chine (en population urbaine), une des plus grandes mégapoles du monde avec plus de 23,5 millions d’habitants (2012), située sur la rivière Huangpu près de l’embouchure du Yangzi Jiang, à l’est de la Chine.
Shanghai est liée pour moi à deux auteurs:
Hergé et André Malraux et plus anecdotiquement à Madonna dans le film “Shanghai surprise” que je n’évoquerai pas.

La Condition humaine est un roman d’André Malraux publié en extraits dans La Nouvelle Revue française et dans Marianne, et en volume aux éditions Gallimard en 1933. Il est le troisième et ultime volet de la trilogie asiatique d’André Malraux précédé par Les Conquérants et La Voie Royale, publiés respectivement en 1928 et en 1930.
Ce roman se place dans le contexte historique de la marche sur Shanghai en mars 1927 de l’armée révolutionnaire du Kuomintang commandée par Tchang Kaï-Chek. Le port de Shanhai représente un point stratégique capital, Des cellules communistes y préparent le soulèvement des ouvriers mais inquiet de la puissance de ces derniers et gêné dans sa quête de pouvoir, Tchang Kaï-Chek se retourne contre les communistes, aidé des Occidentaux occupant les concessions, qui espèrent l’éclatement du Kuomintang, et les milieux d’affaires chinois, il fait assassiner le 12 avril 1927 des milliers d’ouvriers et dirigeants communistes par la Bande verte, une société criminelle secrète.
La Condition humaine relate le parcours d’un groupe de révolutionnaires communistes de Shanghai. Le récit commence le 21 mars 1927 quand communistes et nationalistes préparent une insurrection contre le gouvernement.
D’après son épouse, le titre lui serait venu à mi-parcours de leur voyage autour du monde, en septembre 1931. André Malraux a déjà traversé avec elle toute la Perse, l’Inde, la Birmanie, Singapour quand il découvre enfin la Chine. Il n’en connaissait que Hong-Kong, Le couple fait halte à Canton, puis à Shanghai, où chacun se remémore les événements insurrectionnels et sanglants de 1927. Un ou deux jours plus tard, Malraux demande à sa femme ce qu’elle pense de La Condition humaine comme titre pour son prochain roman.
Dans le dernier volet de sa trilogie asiatique, Malraux voudrait produire un roman polyphonique, où l’importance de l’action révolutionnaire viendrait de ce qu’elle est le moyen le plus efficace de traduire un fait éthique ou poétique dans toute son intensité: «J’ai cherché des images de la grandeur humaine, je les ai trouvés», dira-t-il un peu plus tard, «dans les rangs des communistes chinois, écrasés, assassinés, jetés vivants dans les chaudières». L’âme chez l’homme le fascine plus que le cadre de ses actes, qu’il essaie de transcrire selon un «réalisme subjectif», mais en refusant de mettre la relation de l’homme et du monde sous la dépendance de la seule psychologie.
À partir de janvier 1933, il fait paraître dans La NRF les premiers chapitres de La Condition humaine sans même avoir achevé ceux qu’il donne en juin. À ses yeux, la composition fragmentée des ultimes séquences «fiche par terre l’essentiel des valeurs traditionnelles françaises» de continuité du récit. À celles-ci, Malraux oppose une «littérature de montage», de même qu’il incorpore à son roman certaines techniques spécifiques au cinéma: le travelling, le gros plan, etc. Légèrement remanié, l’œuvre est achevée d’imprimer chez Gallimard le 5 mai.
Les premières critiques estivales reconnaissent moins l’écriture dissonante; moins l’élément pascalien qui est cher à leur auteur, ou ce rapport maintenu et tendu qu’il établit entre l’angoisse individuelle et la dimension collective du destin, qu’elles ne font polémiques autour de sa violence sadique et d’un de ses thèmes obsessionnels: l’héroïsme. Dans L’Action française, Brasillac met en garde contre un «certain orgueil désespéré», une «grandeur barbare». Dans les Izvestia, Ilya Ehrenbourg regrette que la révolution qu’a vécue un grand pays devienne «l’histoire d’un groupe de conspirateurs».
Le 7 décembre, La Condition humaine reçoit le prix Goncourt,
En 1947, revoyant le volume pour une nouvelle édition, Malraux supprime l’apologie du terrorisme qui figurait à la fin du livre. Entre sa rédaction et ses différentes publications (celle de 1945 à Genève; celle, définitive, de 1946 dans la « Blanche »), le texte marque la trace de l’évolution politique de son auteur.
La Condition humaine reste aujourd’hui le roman le plus célèbre de Malraux. Comme il l’écrivait à propos de Tolstoï et Stendhal dans une préface au Sang noir, son plus grand art fut peut-être ici de « prendre le chaos du monde et de le transformer en conscience, de permettre aux hommes de posséder leur destin »

histoire de Shanghai

Le Lotus bleu (ou Les aventures de Tintin, reporter, en Extrême-Orient) cinquième album de la série de bande dessinée Les Aventures de Tintin et Milou, fut prépublié en noir et blanc du 9 août 1934 au 17 octobre 1935 dans les pages du Petit Vingtième, supplément du journal Le Vingtième Siècle et la version couleur et actuelle de l’album en 1946.
Avec « Le Lotus bleu » débutent réellement les Aventures de Tintin, Hergé transforme sa série d’histoires enfantines en une bande dessinée de premier plan où le réalisme fait son entrée.
Ses premiers ouvrages sont assez gênants à cause des clichés qu’ils répandent, notamment Tintin au Congo. Les quatre premiers albums (Tintin au pays des Soviets, Tintin au Congo, Tintin en Amérique et Les Cigares du pharaon) connus pour leur fantaisie et leur naïveté ne sont que le reflet des prejugés qu’Hergé et plus généralement la société européenne de l’époque avaient sur ces contrées lointaines. Il se défendra toute sa vie d’être raciste à cause notamment de l’image qu’il donne des Congolais dans Tintin au Congo. Il expliquait ainsi, quelques années avant sa mort :
« Pour le Congo tout comme pour Tintin au pays des Soviets, il se trouve que j’étais nourri des préjugés du milieu bourgeois dans lequel je vivais… C’était en 1930. Je ne connaissais de ce pays que ce que les gens en racontaient à l’époque : « Les nègres sont de grands enfants… Heureusement pour eux que nous sommes là ! ». Et je les ai dessinés, ces Africains, d’après ces critères-là, dans le pur esprit paternaliste qui était celui de l’époque, en Belgique. »
Dans le lotus bleu Hergé envoie son héros en Chine, à Shanghai. Il l’annonce dans Le Petit Vingtième, c’est à ce moment qu’il reçoit une lettre :
« Suite à cette annonce, j’ai reçu une lettre qui me disait, en substance, ceci : « Je suis aumônier des étudiants chinois à l’Université de Louvain. Or, Tintin va partir pour la Chine. Si vous montrez les Chinois comme les Occidentaux se les représentent trop souvent ; si vous les montrez avec une natte qui était, sous la dynastie mandchoue, un signe d’esclavage ; si vous les montrez fourbes et cruels ; si vous parlez de supplices « chinois » alors vous allez cruellement blesser mes étudiants. De grâce, soyez prudents : informez-vous ! »
Après cette lettre, Hergé est mis en contact avec Zhang Chongren, un jeune étudiant chinois à l’Académie des Beaux-Arts. Les deux hommes sympathisèrent et se rencontrèrent régulièrement pendant la préparation de l’album. Zhang apprit ainsi à Hergé les bases de la culture et de l’histoire chinoise. Contrairement aux épisodes précedents, Tintin ne sera plus celui qui véhicule légendes et idées reçues mais au contraire celui qui les combats. Hergé prend conscience de sa responsabilité d’auteur. Il donnera dans cette aventure une vision très réaliste des tensions de l’époque entre la Chine et le Japon, allant jusqu’à en reconstituer les principales étapes telles que l’incident de Moukden, provoqué et instrumentalisé par les Japonais pour déclencher la conquête de la Mandchourie. Hergé donne une forte coloration politique à l’album, faisant sien le combat pour la défense de la Chine. C’est sans doute la seule fois de sa carrière où il n’a pas la même opinion que la presse européenne, qui prenait la défense du Japon. Ce parti pris ne fut pas du goût de représentants japonais qui vinrent se plaindre à la direction du Vingtième Siècle. Un général alla même jusqu’à dire « Ce n’est pas pour enfants ce que vous racontez là… C’est tout le problème de l’Est asiatique ! ». Toutefois, les dirigeants chinois apprécièrent l’album ; l’épouse de Tchang Kaï-chek invita Hergé en Chine, mais celui-ci ne s’y rendit pas avant 1973.
Scénaristiquement, Le Lotus bleu est le premier album véritablement unifié de la série. Les Cigares du pharaon, l’album précédent, innovait déjà par sa volonté d’unification, avec notamment le signe du pharaon Kih-Oskh, mais il ne réussissait que modérément à cacher l’improvisation de l’aventure. Avec Le Lotus bleu, l’intrigue est certes pleine de rebondissements, mais centrée sur la poursuite des trafiquants de stupéfiants. L’histoire est très variée, avec notamment l’amitié entre Tintin et Tchang, les victimes du poison-qui-rend-fou, ainsi que les manœuvres de Mitsuhirato et la recherche du professeur Fan-se-yang ; Hergé relie tous ces éléments entre eux par l’omniprésence des trafiquants.
Enfin, graphiquement la version initiale en noir et blanc est particulièrement élégante grace à un travail admirable de stylisation.

Shanghai sous la pluie

http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Folio/Folio/La-Condition-humaine

http://www.casterman.com/Bande-dessinee/Catalogue/les-aventures-de-tintin-fac-similes-noir-et-blanc/le-lotus-bleu

Roland Ezquerra

Roland Ezquerra

Artiste

Je suis né en 1958 à Tarbes, et aussi loin que je me souvienne j’ai toujours été attiré par les disciplines artistiques.

La première à m’avoir marquée fut la musique qu’écoutaient mes parents ou ma grande sœur, Edith Piaf côtoyait Elvis Presley, les Beatles suivaient Ferrat et Louis Armstrong succédait à Brel.

J’eus la chance très tôt de découvrir la littérature grâce à une librairie du quartier Sainte Anne qui faisait office de bibliothèque de prêt où les membres de ma famille s’approvisionnaient en lecture régulièrement. J’étais aussi très intéressé par le dessin que j’aimais pratiquer.
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