« PEARL »

L’idée de cette image m’est venue en écoutant Janis Joplin chanter «one good man» sur l’album

«I Got Dem Ol’ Kozmic Blues Again Mama!»

Janis grandit en écoutant des musiciens de blues comme Bessie Smith, Odetta et Big mama Thornton

Au lycée Thomas Jefferson de Port Arthur, elle s’absente souvent des cours. Elle y était rejetée: «J’étais une inadaptée. Je lisais, je peignais, je n’avais pas la haine des nègres.»

Cultivant un comportement rebelle, «libérée», Joplin se trouve un style à partir de ses idoles féminines du blues, ainsi que dans la Beat generation,

Comme beaucoup de chanteuses de cette époque, son attitude agressive en public est à l’opposé de sa vraie personnalité. Le livre Love, Janis, écrit par sa sœur, révèle que dans sa vie privée, elle était une femme très rationnelle, timide, sensible et très dévouée à sa famille. Néanmoins, flambeuse fameuse et grande consommatrice de drogue et d’alcool.

Pour beaucoup, elle a personnifié le Flower Power des années 1960 et le son de San Francisco. Son style de vie et ses accoutrements, sa façon rageuse et déglinguée de s’exprimer au féminin, ont bouleversé le monde du rock.

Au sommet de sa carrière, elle est «la reine de la soul psychédélique» et «Pearl» pour ses amis.

Janis Joplin m’a marqué par sa présence scénique, ses sensationnels talents vocaux, par sa voix très maîtrisée, puissante et nuancée, avec une tessiture assez étendue et un timbre de voix particulièrement rocailleux, différant quelque peu des styles folk et jazz des artistes blancs de l’époque, ainsi que par ses thèmes lyriques tournant autour de la souffrance et de la perte.

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« JOUR DE PLUIE » est inspirée par «Rainy Day Women ♯12 & 35» une chanson de Bob Dylan qui ouvre l’album «Blonde on Blonde» avec un air de l’Armée du Salut (« a Salvation Army sound ») comme Dylan aime à le décrire.

Cette chanson entraîna plusieurs controverses.

Certain la considère comme un hymne à un accro à la drogue à cause de son atmosphère de cabaret et d’alcool et de l’utilisation répétée des mots « stone » et « stoned » (« They’ll stone you when they say that it’s the end … But I would not feel so all alone / Everybody must get stoned »).

D’autres y voient une référence à l’ancien testament en particulier à Proverbes 27:15 «une gouttière qui n’arrête pas , un jour de pluie, et une femme querelleuse sont comparables: la retenir serait retenir le vent et chercher à saisir de l’huile avec la main».

Ces spéculations semblent assez vaines Dylan lui même refusant de s’expliquer.

A l’époque de la sortie de cette chanson, il fuit les reporters et les photographes, Les médias le décrivent mystérieux, inabordable parfois arrogant. Il se forge en réalité l’image d’un homme inaccessible comme le montre cette réponse une question concernant Rainy Day Women ♯12 & 35,

_Bob Dylan, pourquoi n’avez vous pas donné de précisions à propos du titre de votre dernier single Rainy Day Women ♯12 & 35?

_ Je peux vous apporter une explication. Avez vous été dans le nord du Mexique ?

_Cela fait déjà longtemps malheureusement.

-Alors je ne peux pas vous expliquer…

N’ayant moi même jamais été dans le nord du Mexique je ne prétends donc pas, avec cette création, livrer la bonne interprétation.

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« I SEE A RED DOOR » m’a été inspirée par « Paint it black» des Rolling stones.

La chanson raconte les impressions d’une personne dépressive qui veut que tout ce qu’elle voit devienne noir, en accord avec son humeur. Les paroles se rapportent apparemment soit à un homme pleurant sa petite amie qui l’a quitté ou qui est décédée, soit à une personne elle-même en train de mourir.

J’ai toujours aimé cette chanson par sa sonorité Moyen-orientales voire orientale grâce à l’introduction du sitar qui contraste avec l’ambiance sombre et morbide des paroles de la chanson.

Comme par exemple ce vers tiré du roman Ulysse de james Joyce «I turn my head until my darkness goes».

Cette chanson reste pour moi associée à la guerre du Vietnam à cause de sa présence au générique de Full metal jacket.

Ainsi se retrouvent associés des artistes que j’admire James Joyce, les Stones et Stanley Kubrick.

Pour ma création, j’ai retenu l’idée du rouge et du noir ainsi que cette référence à la guerre du Vietnam et en incrustant dans la porte les silhouettes de femmes vietnamiennes et celle de Henry Kissinger, personnage controversé aussi bien prix Nobel de la paix que cité comme témoin dans des enquêtes sur des crimes de guerre par des juges au Chili et en Espagne au sujet du coup d’état du 11 septembre 1973 au Chili.

Plusieurs essais lui reprochent la première phase du bombardement secret du Cambodge par les États-Unis, de 1969 à 1975, lors de la guerre du Vietnam. Certains, comme le Centre de Recherche sur la Globalisation, lui ont imputé la mort de 200000 personnes. Des convois nord-vietnamiens empruntaient la «piste Ho-Chi-Minh», à travers des forêts cambodgiennes peu peuplées, pour ravitailler le Viêt-Cong au sud ViêtNam. Les Américains, en guerre contre le Viêt-Cong, bombardèrent ces convois lors de leur passage illégal à travers le Cambodge.

Le tirage est disponible ici: https://pixbyroland.com/boutique/jour-de-pluie/

Roland Ezquerra

Roland Ezquerra

Artiste

Je suis né en 1958 à Tarbes, et aussi loin que je me souvienne j’ai toujours été attiré par les disciplines artistiques.

La première à m’avoir marquée fut la musique qu’écoutaient mes parents ou ma grande sœur, Edith Piaf côtoyait Elvis Presley, les Beatles suivaient Ferrat et Louis Armstrong succédait à Brel.

J’eus la chance très tôt de découvrir la littérature grâce à une librairie du quartier Sainte Anne qui faisait office de bibliothèque de prêt où les membres de ma famille s’approvisionnaient en lecture régulièrement. J’étais aussi très intéressé par le dessin que j’aimais pratiquer.

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