Nuit à time square

New York time square

New York conserve un extraordinaire pouvoir de fascination et d’inspiration sur moi. Vous découvrirez ici ou là dans ce texte mes dernières créations new-yorkaises.

Emblème du matérialisme triomphant, cette ville est aussi l’écrin d’un développement intellectuel et artistique original et d’une force rare qui attire, sans distinction, provinciaux, touristes et immigrants. Tous convaincus de pouvoir légitimement réussir dans la « Big Apple ».

Écrire sur New York se révèle une affaire délicate, et nombreux sont ceux à avoir essayé de saisir l’âme, enchanteresse, versatile ou sombre de la ville. Guides de voyage, essais ou œuvres romanesques, celle qui aurait pu prétendre au statut de capitale américaine n’a jamais manqué de portraitistes et d’analystes.

 

Comment cerner les multiples facettes de «Big apple»?

Faut il faire appel aux chercheurs, philosophes, historiens, sociologues? Comment montrer que New York n’est pas exclusivement un lieu de plaisirs, de records, d’argent, mais également une ville de transgression, de tensions, de grande diversité économique, ethnique, culturelle?

 

Le bûcher des vanités

Le bûcher des vanités

Tout le monde connait New York même sans y avoir posé le pied, nous avons tous arpenté les rues de « Big apple » avec les héros de Scorcese ou de Woody Allen , en compagnie de personnages de séries et vécu par procuration dans un appartement de Greenwich village avec les protagonistes de « Friends ». Les œuvres de la littérature, moderne ou classique qui ont pour cadre New York sont très nombreuses. Cette ville a été et demeure une source d’inspiration pour de nombreux écrivains, parfois eux-mêmes originaires de la ville, qui ont soit consacré leur livre à New York, soit pris Big Apple comme cadre pour leur histoire.

Voici la vision de Louis-Ferdinand Céline dans « Mort à crédit » l’ arrivée à New York.

Pour une surprise, c’en fut une. À travers la brume, c’était tellement étonnant ce qu’on découvrait soudain que nous nous refusâmes d’abord à y croire et puis tout de même quand nous fûmes en plein devant les choses, tout galérien qu’on était on s’est mis à bien rigoler, en voyant ça, droit devant nous…
Figurez-vous qu’elle était debout leur ville, absolument droite. New York c’est une ville debout. On en avait déjà vu nous des villes bien sûr, et des belles encore, et des ports et des fameux mêmes. Mais chez nous, n’est-ce pas, elles sont couchées les villes, au bord de la mer ou sur les fleuves, elles s’allongent sur le paysage, elles attendent le voyageur, tandis que celle-là l’Américaine, elle ne se pâmait pas, non, elle se tenait bien raide, là, pas baisante du tout, raide à faire peur.

Voici ce que dit Robert Kelly écrivain américain et professeur de littérature dont le texte, mène le lecteur sur les Avenues de son enfance. Au travers d’une déambulation autofictionnelle.

« Une ville est un pèlerinage ; il mène certes à travers le temps et l’espace, mais aussi dans des zones réservées, des zones du sacré et du profane, et dans cette divine banalité que les Américains appellent simplement « la rue » »

ou encore Peter Marquis qui se souvient lui d’un Brooklyn « figé dans le passé », ombre permanente de sa trop reluisante voisine ; Manhattan et Brooklyn, chacune d’un côté de l’East River, deux villes reliées par un bras de pierre avant d’être unies pour la première fois en 1898 en dépit d’une rivalité qui s’incarna notamment dans le football américain et un événement retentissant à l’échelle new-yorkaise : « Une grande affiche annonçait une conférence qui devait avoir lieu le mardi suivant à l’occasion des cinquante ans de la victoire des Brooklyn Dodgers lors de la World Series de 1955. Pour beaucoup, il n’existait pas de meilleur exemple de cette différence entre Brooklyn et Manhattan. Les New York Yankees, les Dodgers ne purent les vaincre qu’une seule petite fois, le 4 octobre 1955. »

Un voyage dans le temps à une époque où le stade d’Ebbets Field à Brooklyn existait encore. Outre Manhattan et Brooklyn, aventurons nous dans les boroughs moins connus que sont le Queens – dont « les résidents noirs utilisaient parcs, terrains vagues, coins de rue, appartements bon marché et clubs pour créer un genre musical original qui allait effectivement prendre la relève dans l’industrie de la musique pop au milieu des années 1970 » – et le Bronx à la même période.

Staten Island, île au sud de Manhattan, dortoir flottant sans romantisme dont la célébrité tient à ces quelques accidents de ferries qui y véhiculent des milliers de New-yorkais chaque matin et chaque soir. On l’oublie trop souvent, mais New York possède aussi l’odeur de l’Océan.

L’historienne Hélène Harter s’intéresse au rapport qu’entretient l’insulaire cité avec les eaux. « New York est indissociable de ses ponts. Ils ont marqué l’histoire de l’ingénierie tout en transformant en profondeur la ville et les modes de vie de ses habitants. » Si, dans cette ville d’acier et de verre qui pourrait prétendre à l’invention du gratte-ciel, les arbres font figure de miniatures décoratives, l’expansion et le rôle politique des parcs et des jardins communautaires méritaient également d’être racontés.

« C’est un mythe. La ville même, ses chambres et ses fenêtres, ses rues qui crachent la vapeur. Pour qui que ce soit, pour chacun de nous : un mythe différent. » Truman Capote l’écrit : point de New York sans imaginaire, et qui mieux que les écrivains et les poètes est à même de grandir ou d’attaquer le mythe pour le faire perdurer ?

 

 

 

Une ville de rêves

Une ville de rêves

 

New York est probablement la ville américaine la plus mise en scène: au cinéma, elle est le rêve de tous, en littérature, elle est le symbole de la ville moderne, internationale où l’argent coule à flot… . Cependant loin de Wall Street, célèbre quartier financier de New York, la vie des New Yorkais peut être simple et romantique.

Ecrivains New Yorkais ou auteurs français ne cessent de succomber au charme de la Grosse Pomme et nous racontent ses histoires au XIXème, XXème siècle, dans le Bronx ou sur l’extravagante 5ème Avenue!

Lisez “Last Exit to Brooklyn”, premier roman d’Hubert Selby Junior, parut en 1964 aux États-Unis.

Le livre remporte un succès immédiat puisqu’il se vend à près de 2 millions d’exemplaires, mais il vaut à son auteur un procès pour obscénité.

Il comporte six parties distinctes témoignant du désœuvrement dans l’arrondissement de Brooklyn à New York (quartier portuaire de Red Hook), alcool, sexe et violence sont omniprésents. On suit tour à tour un groupe de gros durs qui aiment frapper les marins et les homosexuels, un travesti amoureux et ses amis, la vie d’une prostituée aux seins hors du commun, etc.

L’auteur le résume ainsi : « Quand j’ai publié Last Exit to Brooklyn, on m’a demandé de le décrire. Je n’avais pas réfléchi à la question et les mots qui me sont venus sont : « les horreurs d’une vie sans amour ».

Avec «jazz», Toni Morrison poursuit son œuvre de transmission de la mémoire de la communauté afro-américaine. Un roman sombre et envoûtant, qui retrace l’épopée des années 20, ces années folles qui virent les Noirs quitter le Sud pour monter vers Harlem, et qui virent aussi la naissance d’un style musical révolutionnaire, le jazz, incarné par la trompette magique de Louis Armstrong. »

Continuez avec Art Spiegelman «Bons baisers de NewYork»

Truman Capote et «Petit dejeuner chez Tiffany»

John Dos Passos «Manhattan transfer»,

la trilogie new-yorkaise de Paul Auster, «le bûcher des vanités» de Tom Wolfe…

Allez voir les films de Martin Scorcese

Who’s that Knocking at My Door ?

Mean Streets

New York, New York

De Woody Allen

Manhattan

Annie Hall

Meurtre mystérieux à Manhattan

 

écoutez les musiciens suivants qui si ils ne sont pas tous nés à New York peuvent être considérés comme new-yorkais

Dave Van Ronk, The Velvet Underground, Ramones, Television, Patti Smith, Talking Heads, Blondie, The Strokes ,Wu-Tang Clan ,Beastie Boys‎, Billie Holiday

 

Billie Holiday

 

Roland Ezquerra

Roland Ezquerra

Artiste

Je suis né en 1958 à Tarbes, et aussi loin que je me souvienne j’ai toujours été attiré par les disciplines artistiques. La première à m’avoir marquée fut la musique qu’écoutaient mes parents ou ma grande sœur, Edith Piaf côtoyait Elvis Presley, les Beatles suivaient Ferrat et Louis Armstrong succédait à Brel. J’eus la chance très tôt de découvrir la littérature grâce à une librairie du quartier Sainte Anne qui faisait office de bibliothèque de prêt où les membres de ma famille s’approvisionnaient en lecture régulièrement. J’étais aussi très intéressé par le dessin que j’aimais pratiquer. En savoir plus…