Piazzetta de Saint-Marc.

Venise Piazzetta de Saint-Marc.


venise

venise

Venise , quelles raisons me font aimer Venise? La première c’est le mélange d’étrangeté, de beauté et d’art .
Venise, « sublime labyrinthe » au cœur duquel on aime à s’égarer en compagnie d’Hugo Pratt après avoir lu « Fables de Venise ». Chercher la Cour Secrète, le Sérail des Belles Idées, ou le Sérail des Hébreux et le dangereux trésor: La clavicule de Salomon. Restons dans l’étrangeté avec un cliché vénitien.
Regardons de près une gondole, longue embarcation noire comme un corbillard, au fond plat rappelant les bateaux qui, au Moyen Âge, lors de la grande épidémie de peste à Paris, servirent à évacuer les morts.
Chateaubriand à Venise: «Ces fameuses gondoles toutes noires ont l’air de bateaux qui portent des cercueils. J’ai pris la première que j’ai vue pour un mort qu’on portait en terre…»
Un curieux tolet de bois en noyer aux formes sinueuses , la forcola, une figure de proue, fero de prua, agressive dont les six barres horizontales parallèles symbolisent les six sestieri («quartiers») de Venise et la barre située en arrière l’île de la Giudecca. La courbure évoque quant à elle le grand canal . Enfin, l’espace vide formé par la rencontre de la figure supérieure et de la première barre représente le Pont du Rialto.
Mais laissons les gondoles et regardons les beautés du grand canal , palazzi , dogana, Basilique Santa Maria della Salute ad libitum.
Et si cela ne suffit pas retrouvons Carpaccio, Giovanni Bellini, Titien, Tintoret, Véronèse, Tiépolo dans les musées et églises.
Venise
Accoudé au pont,
j’étais debout dans la nuit brune
De loin, un chant venait jusqu’à moi.
Des gouttes d’or ruisselaient
sur la face tremblante de l’eau.
Des gondoles, des lumières, de la musique.
Tout cela voguait vers le crépuscule.
Mon âme, un accord de lyre,
se chantait à elle-même,
invisiblement touchée,
un chant de gondolier,
tremblante d’une béatitude diaprée.
Mais quelqu’un l’écoutait-il ?
Friedrich Nietzsche
Un voyage à Venise vous change, nul ne revient indemne d’une plongée au coeur de la sérénissime.

La deuxième raison c’est le spritz bitter. EL SPRISS, ainsi que les vénitiens le prononcent et l’écrivent en dialecte ,est ce qu’est le Pastis aux marseillais ou le Kir aux dijonnais, un cocktail apéritif institutionnel , bu par tous, aussi bien par les hommes que par les femmes, servi dans tous les « Baccari » (un « Baccaro étant un bar typique de Venise) et qui s’exporte maintenant au-delà des frontières de la Vénétie.
Je vous livre la marche à suivre pour le préparer à la maison.
commencez par une grosse olive verte dans le verre.
Ajoutez des glaçons, le Spriss ne se boit que très frais, été comme hiver puis un vin blanc sec. Éviter les vins trop parfumés. Servir jusqu’au premier tiers du verre. Il est possible aussi de remplacer le vin blanc sec par le «Prosecco» , vin blanc sec pétillant, à la méthode champenoise, très agréable à boire. Enfin la phase la plus importante, car si le Spriss se décline en trois tiers, le second tiers se décline en 4 parfums différents .
Le premier et le plus connu, c’est le « Spriss al Bitter »…. C’est-à-dire le Spriss préparé avec le Campari, qui est, un « Bitter » comme écrit sur l’étiquette de la bouteille. Le second, c’est le « Spriss al Aperol » à forte dominance d’orange et beaucoup moins amer que le Bitter. Le troisième , c’est le « Spriss al Cynar », plus amer que l’Aperol, de couleur plus foncée, il est obtenu à partir d’artichauts. Enfin le dernier, c’est le « Spriss al Select », fabriqué à Venise et qu’on ne trouve nulle part ailleurs, moins sucré que l’Aperol mais moins amer que le Bitter et le Cynar: « xe el spriss del venexianàzzo » «c’est le spritz du pur vénitien».
Pour le dernier tiers il faut de l’eau gazeuse non salée, «l’aqua frizzante» ou de l’eau de seltz. Que l’on fasse le spriss avec du vin blanc ou du Prosecco
Enfin pour les «bitter», «cynar» et «select» on ajoute une rondelle de citron pour «apérol» une rondelle d’orange.
Une fois que vous aurez dégusté un ou deux spriss écoutez donc Vivaldi et vous serez à Venise.

https://www.youtube.com/watch?v=0d3gR7H5Vvw
« Quand je cherche un autre mot pour exprimer le terme musique, je ne trouve que le mot Venise. »
Friedrich Nietzsche

Roland Ezquerra

Roland Ezquerra

Artiste

Je suis né en 1958 à Tarbes, et aussi loin que je me souvienne j’ai toujours été attiré par les disciplines artistiques.

La première à m’avoir marquée fut la musique qu’écoutaient mes parents ou ma grande sœur, Edith Piaf côtoyait Elvis Presley, les Beatles suivaient Ferrat et Louis Armstrong succédait à Brel.

J’eus la chance très tôt de découvrir la littérature grâce à une librairie du quartier Sainte Anne qui faisait office de bibliothèque de prêt où les membres de ma famille s’approvisionnaient en lecture régulièrement. J’étais aussi très intéressé par le dessin que j’aimais pratiquer.
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